La Franc-maçonnerie moulinoise a vu le jour au siècle des Lumières

De son origine à nos jours, la Loge Equerre a compté dans ses rangs des personnalités connues

 

François Mercier

La loge Equerre est la septième loge créée à Moulins. L’Espérance constituée en 1778 fut la première, elle fonctionna durant trente six ans jusqu’à la fin du Premier Empire. La Franc-maçonnerie moulinoise mettra ensuite du temps pour se reconstituer après la fermeture de l’atelier de la loge l’Humanité (1846-1855) suite au coup d’état du 2 décembre 1851.

PortraitFMercierLa loge Equerre est installée le 11 février 1887, plusieurs années après l’instauration de la Troisième République. Le premier Vénérable (1887-88) fut Pierre Ronchetti, un entrepreneur de travaux publics venu construire la ligne de chemin de fer de Moulins à Bourbon l’Archambault. Un rentier moulinois Louis Billaud lui succéda en 1889 et assuma durant cinq ans le développement de l’atelier. Dix ans après, 164 nouveaux frères étaient venus renforcer les dix frères fondateurs. La majorité d’entre eux sont des commerçants, des entrepreneurs, des artisans, des professions libérales. Mais pas d’ouvriers ni d’employés. On y trouve quelques fonctionnaires et peu d’enseignants. Ces francs-maçons sont militants actifs pour la consolidation de la nouvelle République.

Devant l’afflux des adhésions il faut agrandir les locaux du Temple de la rue Gaston, situé dans le nouveau quartier de la gare. François Mercier (1858-1920), un jeune entrepreneur âgé de trente ans récemment initié, va assurer les travaux d’agrandissement et d’embellissement.

Il réalise notamment la belle voûte du temple et l’ornementation symbolique de la façade que l’on peut encore admirer de nos jours. Il participe aussi de façon importante au financement de la société civile immobilière crée à cet effet en 1891

Cet entrepreneur de travaux publics a travaillé avec Pierre Ronchetti, le premier vénérable, lors des travaux de réalisation de la ligne des Chemins économiques de Bourbon l’Archambault à Buxières les Mines en 1887.Il deviendra un des grands entrepreneurs de travaux publics de France, ses entreprises comporteront plus de 5000 salariés à son décès en 1920.La Loge Equerre tient à garder la mémoire de cet entrepreneur républicain. Une plaque fixée sur l’entrée des locaux rappelle le souvenir du constructeur.

PlaqueenMemoiredeFMercier

 

 

Jean SOULACROIX

portraitJSoulacroixIl est né le 7 novembre 1911 ; décédé le 7 décembre 1985 ; initié le 9 octobre 1948.

Vénérable de la Loge Equerre de 1966 à 1969 puis 1971 à 1974, il occupe des charges importantes au sein du Conseil de l’ordre durant deux périodes de trois ans.

Il organise au cours de l’été 1969 une première rencontre européenne d’enfants de Francs-Maçons.

Cette initiative connaît un véritable succès qui ne s’est jamais démenti depuis. Sous la dénomination « Jeunesse Fraternelle », association dépendant majoritairement du Grand Orient de France, ce sont plus de 80 jeunes âgés de 14 à 17 ans, venant du monde entier qui se retrouvent à Vichy, tous les ans, en période de vacances estivales, sur deux sessions de 15 jours, pour partager dans un environnement ludique et éducatif, les valeurs de citoyenneté et d’universalité.

Jean Soulacroix œuvra également pour le rapprochement des Maçonneries libérales européennes.

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